L’Hôpital Privé Jean Mermoz de Lyon et l’Osteobanque d’Auvergne sensibilisent au don de tissus dans le traitement des accidents de ski
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Mardi 21 février 2017
Alors que la saison de ski bat son plein, avec la zone A
qui débute ses vacances d’hiver, gare aux accidents ! En effet
chaque année, on en dénombre pas moins de 150 000, que ce soit pour les skieurs amateurs
ou professionnels… Et dans ce dernier cas, les accidents peuvent être spectaculaires,
comme le prouve la chute du skieur français Valentin Giraud Moine, qui a subi une
luxation des 2 genoux le mois dernier.
Pris en charge conjointement, dans le cadre d’un partenariat public-privé, par l’Hôpital Privé Jean Mermoz de Lyon (groupe Ramsay Générale de Santé) et le CHU Clermont-Ferrand, le skieur a pu bénéficier d’une greffe de tissus. L’occasion de rappeler l’importance du don de tissus qui reste encore trop confidentiel en France aujourd’hui.
150 000 accidents de ski chaque année (1)
Chaque année, on comptabilise 150
000 accidents de skis. Parmi ceux-ci, la moitié touche des membres inférieurs. 29 % sont des
entorses du genou, 15 % sont des ruptures du ligament croisé antérieur et 8,5 %
concernent d’autres lésions du genou.
Si les ruptures des ligaments
croisées antérieurs, bien que spectaculaires, peuvent être traitées via des greffes prises sur les
patients eux-mêmes, dans certains cas d’accidents sportifs plus graves (ou d’accidents de la
route), cela ne suffit pas.
C’est l’exemple du skieur
professionnel Valentin Giraud Moine, qui a connu le mois dernier une luxation bilatérale des genoux,
avec 3 ligaments touchés sur un genou et 4 sur l’autre, rendant impossible une simple autogreffe
sans fragiliser l’ensemble des genoux. Accueilli en urgence à l’Hôpital Privé Jean Mermoz de
Lyon, il a pu être pris en charge de façon efficace dans le cadre d’un partenariat public-privé,
grâce à une greffe de tissu permise par la banque de tissus du CHU Clermont-Ferrand.
Le don de tissu, encore trop confidentiel mais primordial
Si la France commence à s’intéresser
au don d’organes, avec 5 746 greffes d’organes réalisées en 20152 et la Loi sur le consentement présumé entrée en vigueur au 1er janvier 2017, le don de tissus reste quant à lui encore
beaucoup trop confidentiel, avec seulement une soixantaine de prélèvements effectués en 2015.
Or, le don de tissus – os,
tendons, artères, ménisques, ligaments, valves cardiaques, etc. – est tout aussi important que le don d’organes.
Il permet de traiter les tumeurs osseuses ou accidents de la oute avec perte
de substance osseuse, ainsi que les accidents sportifs sévères touchant les tendons, ligaments ou ménisques…
(1) : Association Médecins de Montagne, 2015-2016