Des résultats résilients impactés par la crise Covid, crise dans laquelle Ramsay Santé a été un acteur clé de la prise en charge des patients en Europe Continentale.
Après des résultats semestriels satisfaisants, démontrant des indicateurs financiers en progression, la seconde partie de l’année a été profondément impactée par la prise en charge des patients COVID. Cela a été notre objectif majeur dans l’ensemble des six pays dans lesquels nous sommes présents, et, grâce au travail exceptionnel des équipes, nous sommes très fiers d’avoir joué, pour les patients et auprès des différents gouvernements, un rôle qui a été bien au-delà de notre part de marché, et reconnu comme tel par les différentes tutelles. Ainsi, plus de 7 000 patients en soins intensifs et médecine ont été pris en charge en France, Suède et Italie ; plus précisément, en France, près de 10% des patients COVID pris en charge dans l’ensemble du monde hospitalier l’ont été chez Ramsay Santé. Nous avons souhaité, en parallèle, maintenir un haut niveau d’investissements, plus de 168,7 millions d’euros, afin de renforcer inlassablement la qualité de la prise en charge, et la recherche d’ef
Pascal Roché, Directeur Général de Ramsay Santé
Le Conseil d’Administration, réuni le 20 octobre 2020, a arrêté les comptes consolidés de l’exercice clos le 30 juin 2020. Les procédures d’audit sur les comptes consolidés ont été effectuées. Le rapport de certification sera émis après vérification du rapport de gestion.
Les comptes et rapports seront à disposition du public lors de la publication du document d’enregistrement universel du Groupe fin octobre 2020.
Résultats synthétiques
En M€ | du 1er juillet 2019 au 30 juin 2020 | Variation | du 1erjuillet 2018 au 30 juin 2019 |
| Norme IFRS 16 | | Norme IAS 17 |
Chiffre d'affaires | 3 746,2 | +10,1% | 3 401,1 |
Excédent Brut d'Exploitation (EBE) | 546,8 | +65,3% | 330,8 |
Résultat Opérationnel Courant | 184,7 | +17,7% | 156,9 |
En % du Chiffre d'affaires | 4,9% | +0,3 point | 4,6% |
Résultat Opérationnel | 176,2 | +48,3% | 118,8 |
Résultat net part du Groupe | 13,4 | +63,4% | 8,2 |
Bénéfice net par action (en €) | 0,12 | +20,0% | 0,10 |
Nota : le tableau ci-dessus présente des données financières basées sur des référentiels comptables différents. La première application de la norme IFRS 16 à l’exercice ouvert le 1er juillet 2019 se traduit par une amélioration de l’EBE à hauteur de 203,5 millions d’euros et une hausse des dotations aux amortissements de 165,4 millions d’euros pour un effet net sur le résultat opérationnel courant de 38,1 millions d’euros. L’impact de la mise en œuvre d’IFRS 16 sur le résultat net de l’ensemble consolidé correspond à une charge supplémentaire de 21,9 millions d’euros sur l’exercice.
Ventilation du chiffre d'affaires par segments opérationnels
En M€ | du 1er juillet 2019 au 30 juin 2020 | du 1er juillet 2018 au 30 juin 2019 | Variation |
Île-de-France | 932,7 | 942,3 | -1,0% |
Auvergne-Rhône-Alpes | 508,1 | 384,8 | +32,0% |
Nord - Pas de Calais - Picardie | 352,8 | 376,9 | -6,4% |
Provence Alpes Côte d'Azur | 155,5 | 159,3 | -2,4% |
Bourgogne Franche Comté | 99,2 | 107,6 | -7,8% |
Autres régions et Italie | 563,2 | 329,3 | +71,0% |
Autres activités | 53,0 | --- | N/A |
"Nordics" | 1081,7 | --- | N/A |
Capio | --- | 1 100,9 | N/A |
Chiffre d'Affaires Publié | 3 746,2 | 3 401,1 | +10,1% |
| | | |
Dont : - CA à périmètre et taux de change constants | 3166,0 | 3 374,7 | -6,2% |
- Effets de périmètre et de change | 580,2 | 26,4 | N/A |
Nota : le tableau ci-dessus détaille les contributions des différents segments opérationnels au chiffre d’affaires consolidé du Groupe. Les travaux menés au cours de l’exercice ont conduit à reconnaitre, dans les segments opérationnels français, la contribution des entités de Capio France précédemment regroupées sous le libellé "Capio". Celui-ci intégrait également les chiffres d’affaires des entités scandinaves et allemandes aujourd’hui isolés sous le libellé "Nordics".
Evénements marquants de l'exercice
Crise sanitaire liée à la pandémie Covid-19
L’exercice clos le 30 juin 2020 est marqué par la crise sanitaire liée à la pandémie mondiale Covid-19.
En France, les établissements hospitaliers privés ont participé activement au schéma national de lutte contre l'épidémie Covid-19 en liaison avec et en soutien des hôpitaux publics. En respect des directives ministérielles, relayées par les Agences Régionales de Santé, les cliniques et hôpitaux privés ont annulé (au plus fort de la crise et notamment pendant la période du confinement imposé dès le 16 mars 2020 au niveau national) toutes leurs activités médicales et chirurgicales non urgentes et n'induisant pas de perte de chance pour les patients afin de libérer des capacités en hébergement d'hospitalisation ainsi qu'au sein des plateaux techniques pour faire face aux besoins sanitaires locaux. Les personnels et médecins libéraux se sont mobilisés et ont été intégrés aux plans de prévention et de lutte contre l'épidémie.
Au fur et à mesure de l’évolution de la situation sanitaire, et notamment du processus de déconfinement, l’activité des établissements hospitaliers privés a pu reprendre dans des conditions plus normales mais toujours sous contraintes dans le respect des directives gouvernementales ou régionales et en fonction des conditions sanitaires locales.
Les impacts financiers sont divers et variables selon les situations particulières de chaque établissement. Ils concernent principalement :
- Des manques à gagner (perte de chiffre d’affaires soins et/ou de recettes annexes) liés aux déprogrammations et la baisse d’activité.
- Des surcoûts engagés pour faire face à la crise qui portent notamment sur :
- Les achats médicaux (médicaments et dispositifs médicaux),
- La masse salariale (personnel soignants) et frais accessoires (frais déplacements, notes de frais, frais de protection des personnels…),
- Des investissements ou locations de matériels.
a) Avances de trésorerie :
Pour soutenir à court terme les établissements de santé et pour éviter toute rupture de trésorerie un système d’avances remboursables a été mis en place dès mars 2020 à titre tout à fait exceptionnel et transitoire. Ainsi, à leur demande les établissements de santé privés peuvent bénéficier d’une avance remboursable sur les facturations ultérieures faites au Régime d’Assurance Maladie Obligatoire.
Cette avance est basée sur le niveau moyen mensuel des recettes (hors honoraires) facturées en 2019.
Parallèlement un système d’avance transitoire a également été mis en place en juin 2020 pour couvrir la part du financement relevant de la participation des usagers (tickets modérateur et forfait journalier) obligatoirement couverte par les contrats d’Assurance Maladie complémentaire.
Au 30 juin 2020, les avances perçues par le Groupe sont inscrites au passif du bilan, en dettes, pour un montant total de 330 millions d’euros.
b) Garantie de financement :
Mécanisme :
Ordonnance n°2020-309 du 25 mars 2020 / arrêté du 6 mai 2020 /Notice technique ATIH.
Cette garantie est mise en place pour la globalité des activités réalisées par l’ensemble des établissements de santé, activités normalement financées pour tout ou partie sur la base de la production d’activité.
La garantie concerne les recettes de la période mars 2020 à décembre 2020. Le principe est de garantir aux établissements de santé, pour cette période, un minimum de recette (issu du régime d’assurance obligatoire) au moins égal aux recettes perçues au titre de l’activité 2019 (ramenée sur 10 mois pour avoir une période comparable).
Le périmètre de la garantie concerne :
- Médecine Chirurgie Obstétrique (MCO) : les recettes assurance maladie (hors honoraires) sur les prestations d’hospitalisation de l’article R.162-33-1 (GHS, suppléments journaliers, GHT, ATU, SE…), la rémunération des médecins salariés facturée par l’établissement, la prise en charge des patients bénéficiant de l’Aide Médicale d’Etat et Soins Urgents,
- Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) : les recettes assurance maladie sur les prestations d’hospitalisation de l’article R.162-31-1 et la rémunération des médecins salariés facturée par l’établissement (La Dotation Modulée à l’Activité a son propre mécanisme de garantie) exclusion des honoraires des praticiens libéraux,
- Santé Mentale : les recettes assurance maladie sur les prestations d’hospitalisation de l’article R.162-31-1 et la rémunération des médecins salariés facturée par l’établissement exclusion des honoraires des praticiens libéraux.
Le niveau de garantie est calculé sur la base des recettes 2019 (hors financement de la qualité subvention IFAQ) et tient compte :
- du dégel du coefficient prudentiel, rétrocédé aux établissements de soin, fin 2019
- des situations particulières (regroupements d’établissements, transfert d’activités… de certains établissements dont l’activité 2019 a pu être impactée),
- des effets prix :
- MCO +0,2% hors Actes de Consultations Externes
- Hospitalisation à Domicile (HAD) +1,1%
- SSR +0,1%
- Santé mentale +0,5%
Le montant garanti (base annuelle 12 mois et base mensuelle) a été communiqué aux établissements par les Agences Régionales de Santé (ARS) dont ils dépendent courant juin 2020.
La régularisation définitive sera déterminée en mars 2021 (de manière à disposer d’une information exhaustive de l’activité réalisée entre mars et décembre 2020).
Impacts dans les comptes au 30 juin 2020 :
Au 30 juin 2020, le montant de garantie de financement comptabilisé par le Groupe tient compte de l’activité réalisée et du montant garanti pour la période mars-juin 2020 mais également des prévisions d’activité pour la période juillet à décembre 2020.
La garantie de financement au titre de l’exercice clos le 30 juin 2020 s’élève à 136,7 millions d’euros et est comptabilisée au compte de résultat en "Autres produits opérationnels" et au bilan en "Autres actifs courants".
c)
Subventions surcoûts COVID :
Parallèlement au dispositif de garantie de financement le gouvernement a également prévu d’adapter les niveaux de dotations habituellement versés aux établissements de santé afin de compenser les surcoûts liés à la crise COVID 19 qui ne seraient pas pris en charge par ailleurs.
Au 30 juin 2020, le dispositif est encore trop imprécis tant sur le périmètre des surcoûts qui serait pris en charge, que sur leur montant et les éventuels mécanismes de compensation qui pourraient être mis en place. Dans ce contexte, le Groupe est dans l’impossibilité d’en évaluer les impacts et il a été décidé que toutes les sommes perçues au titre du financement des surcoûts (Aide à la Contractualisation ou Fonds d’Intervention Régional) seront considérées comme des avances au passif du bilan.
d)
Impacts hors de France :
Hors de France, les établissements du Groupe ont activement pris part à la prise en charge ainsi qu’au dépistage des patients, en appui des établissements publics et en étroite collaboration avec les tutelles. L’activité a néanmoins été logiquement fortement impactée par les effets de la crise sanitaire. En effet, les interventions chirurgicales programmées, non urgentes ont dû être annulées à partir de mi-mars 2020. En Suède, grand hôpital de Sankt Göran, opéré par le Groupe à Stockholm a joué un rôle clé dans la gestion de l’épidémie avec plus de 150 lits dédiés aux patients COVID et un quasi triplement de ses capacités en soins intensifs.
Si, en Norvège et au Danemark aucune mesure d’accompagnement n’a été mise en œuvre, nos établissements en Suède et en Allemagne ont bénéficié de subventions couvrant les surcoûts de fonctionnement, la mise à disposition de personnels soignants et de lits. L’hôpital de Sankt Göran s’est vu alloué une enveloppe de compensation spécifique compte-tenu de son implication. Au total, le montant des aides perçues par nos établissements en Scandinavie et en Allemagne se chiffre à 28 millions d’euros à fin juin 2020.
Périmètre
Suite à l’acquisition de Capio le 7 novembre 2018, l’évaluation des actifs identifiables acquis et des passifs repris à leur juste valeur à la date d’acquisition dans les comptes a été finalisée au cours du premier semestre de l’exercice. Le goodwill relatif à l’acquisition Capio s’élève ainsi à 950.0 millions d’euros au 31 décembre 2019.
Application de la norme IFRS 16
La norme IFRS16 – Contrats de location a été appliquée à compter du 1er juillet 2019.
La traduction de la mise en œuvre de la norme IFRS 16 dans les états financiers à fin juin 2020 porte sur:
- 2 163,5 millions d’euros de dettes de location ;
- Un droit d’utilisation de 2 106,8 millions d’euros ;
- Une amélioration de l’EBE pour 203,5 millions d’euros ;
- Une dégradation du résultat net pour 21,9 millions d’euros.
Le Groupe a opté pour la méthode rétrospective simplifiée pour la transition normative au 1er juillet 2019. Conformément aux dispositions transitoires prévues par IFRS16, la période comparative n’a pas été retraitée.
Commentaires sur les comptes annuels
Activité et chiffre d’affaires :
Au cours de l’exercice clos à fin juin 2020, le Groupe Ramsay a enregistré un chiffre d’affaires consolidé publié de 3 746,2 millions, contre 3 401,1 millions d’euros du 1
er juillet 2018 au 30 juin 2019, en hausse de 10,1%. A titre d’information, le schéma de garantie de financement sur les comptes du Groupe est sans incidence sur le chiffre d’affaires publié car il est comptabilisé en "Autres produits opérationnels".A périmètre constant et taux de change constant, le chiffre d’affaires du Groupe diminue de 6,2% malgré un jour ouvré supplémentaire.
Les variations de périmètre sont expliquées en quasi-totalité par l’intégration du Groupe Capio, depuis le 7 novembre 2018. Sa contribution incrémentale au chiffre d’affaires annuel du Groupe se monte à 557,8 millions d’euros.
À fin juin 2020, l’activité totale des entités française de Ramsay Santé hors Capio, fortement impactée par les conséquences de la crise COVID et l’annulation de toutes les activités médicales et chirurgicales programmées, recul fortement de 13,9% en volume d’admissions (hors urgences). Par métier, la décomposition est la suivante :
- -12,5% en Médecine-Chirurgie-Obstétrique ;
- -19,5% en soins de suite et de réadaptation ;
- -14,3% en santé mentale.
Dans le cadre de ses missions de service public, le Groupe a également enregistré une forte baisse du nombre des urgences de -9% sur l’année écoulée, avec environ 565 000 passages dans les services d’urgence de nos établissements.
Par ailleurs, la croissance organique des activités nordiques du Groupe sur l’exercice clos au 30 juin 2020 se monte à +2,7% par rapport à l’année dernière.
Résultats :
L’excédent brut d’exploitation de l’exercice clos au 30 juin 2020 atteint 546,8 millions d’euros, en hausse de 65,3% à données publiées. L’EBE du Groupe à fin juin 2020 intègre un produit de 136,7 million d’euros liés à la garantie de financement, décrite au paragraphe « Evènements marquants de l’exercice » ci-dessus. Il enregistre également l’effet, positif, de la première application de la norme IFRS 16 à hauteur de 203,5 millions d’euros. A périmètre, taux de change et normes comptables constants, l’EBE diminue de 2,1% sur la période.
Le taux de marge d’EBE, rapporté au chiffre d’affaires, est de 14,6%, en hausse par rapport à la même période de l’exercice précédent (9,7%) en données publiées et reste stable à périmètre et normes comptables constant à 9,7%.
Le résultat opérationnel courant publié atteint 184,7 millions d’euros entre le 1er juillet 2019 et le 30 juin 2020 (soit 4,9% du CA) en hausse de 17,7% par rapport à l’exercice précédent, dont un effet favorable attaché à la première application d’IFRS 16 de 38,1 millions d’euros.
Le montant des autres produits et charges non courants représente une charge nette de 8,5 millions d’euros sur la période close au 30 juin 2020, constituée essentiellement de coûts de restructurations. Du 1er juillet 2018 au 30 juin 2019, le montant des autres produits et charges non courants représentait une charge nette de 38,1 millions.
Le coût de l’endettement financier net s’élève à 130,2 millions d’euros pour l’exercice clos au 30 juin 2020, contre 66,9 millions d’euros l’année précédente. Il est composé des intérêts relatifs à la dette Sénior et, en application de la norme IFRS 16, le Groupe a enregistré, en complément, une charge d’intérêts financiers liés à la dette de location à hauteur de 71,6 millions.
Au total, le résultat net part du Groupe au 30 juin 2020 se monte à 13,4 millions d’euros contre un résultat 8,2 millions d’euros au titre de la période du 1er juillet 2018 au 30 juin 2019. L’impact de l’application de la norme IFRS 16 sur le résultat net du Groupe se traduit par une charge de 21,9 millions d’euros.
Endettement :
L’endettement financier net au 30 juin 2020 augmente fortement pour atteindre 3 372,5 millions d’euros contre 1 641,7 millions d’euros au 30 juin 2019. La dette nette comprend, notamment, 1 730,5 millions d’euros d’emprunts et dettes financières non courants, 24,8 millions d’euros de dettes financières courantes, compensés par 538,2 millions de trésorerie positive.
L‘application de la norme IFRS 16 aux locations simples induit une augmentation de 2 163,5 millions d’euros de l’endettement financier net au 30 juin 2020, dont 1 973,8 millions d’euros de dettes de location non courantes et 189,7 millions d’euros de dettes de locations courantes.
Le Groupe respecte l’ensemble des engagements liés à la documentation financière en place. L’application de la norme IFRS 16 est sans effet sur les modalités de calcul des agrégats financiers auxquels il est fait référence dans ses contrats de dette.
Code ISIN et Euronext Paris : FR0000044471
Site Internet : www.ramsaygds.fr
Relations Investisseurs/Analystes
Arnaud JeudyTél. + 33 (0)1 87 86 21 88
a.jeudy@ramsaygds.frRelations Presse
Caroline DesaegherTél. + 33 (0)1 87 86 22 11
c.desaegher@ramsaygds.frConférence téléphonique en anglais ce jour
A 19h30 (heure de Paris) – Composez les numéros suivants
De France : +33 (0)1 76 77 22 61
De Grande-Bretagne : +44 (0)330 336 6025
D’Australie : +61 (0)2 8524 5352
De Suède :+46 (0)8 5051 5534
Code d’accès : 465602