Scanner peropératoire BodyTom de Samsung © Samsung Electronics
Spécialisé dans la neurochirurgie rachidienne (colonne vertébrale) et du cerveau, les neurochirurgiens de l’hôpital privé Clairval ont réalisé 5 600 actes de neurochirurgie en 2016. Pour améliorer la prise en charge de ces actes extrêmement délicats avec encore plus de précision, l’hôpital vient d’acquérir le scanner peropératoire BodyTom de Samsung couplé à la technologie de neuronavigation Stryker, premier équipement de ce type en France. Zoom sur cette innovation dont le premier patient a bénéficié le 9 novembre dernier, au bloc de l’Hôpital Privé Clairval.
« Les enjeux actuels de la neurochirurgie impliquent de pouvoir opérer de plus en plus de pathologies complexes, avec plus de précision tout en offrant une plus grande sécurité pour le patient », explique le Professeur Metellus, Neurochirurgien au sein de l’Hôpital privé Clairval. « Nous avons opté pour les technologies de Samsung et de Stryker pour répondre à ce triple besoin. »
Une plus grande précision qui ouvre de nouvelles perspectives chirurgicales
Le scanner BodyTom de Samsung est le premier scanographe corps-entier 32 coupes mobile disponible en France. Il permet de réaliser des scanners chez des patients au bloc opératoire, en cours d’intervention, avec la qualité d’un scanner diagnostic.
Il permet à Clairval d’avoir une approche innovante via :
- La détection en temps réel : cet outil très précis peut notamment déceler une zone tumorale plus maligne qu’une autre au sein d’une même tumeur et ainsi guider avec précision le chirurgien durant une opération microchirurgicale, grâce à l’utilisation de produits de contraste. Une précision et une meilleure qualité d’image qui permettent d’opérer de façon plus sécurisée et efficace.
- Intervention adaptative : grâce à la combinaison du scanner et d’un système de neuronavigation Stryker, il est possible de guider les instruments chirurgicaux à la manière d’un GPS en bénéficiant d’une visualisation du cerveau en cours d’intervention.
« Il s’agit d’une innovation notamment pour les chirurgies rachidiennes et crâniennes », précise le Professeur Metellus. « Ses applications sont multiples. Le cerveau, par exemple, est un organe mou qui se déforme en cours d’intervention.
En bénéficiant d’une image peropératoire en temps réel nous pouvons ainsi tout au long de l’intervention être mieux guidé et réaliser un geste à la fois plus efficace et plus sûr pour le patient. Cela constitue un atout majeur dans la chirurgie des tumeurs cérébrales. En effet, cette technologie permet d’améliorer la qualité de la chirurgie et donc la survie des patients. De plus, le gain en précision du geste chirurgical permet de mieux respecter les zones fonctionnelles du cerveau et donc de diminuer les séquelles neurologiques des patients améliorant ainsi leur qualité de vie.
En ce qui concerne la chirurgie de la colonne vertébrale, cet outil innovant permet d’effectuer des gestes moins délabrants : les abords mini-invasifs. Cela permet de diminuer significativement la douleur postopératoire et de réduire la durée d’hospitalisation des patients. Par ailleurs, la qualité des images obtenues pendant l’opération améliore la précision des actes chirurgicaux les plus complexes comme les arthrodèses étagées (mise en place de plaques et de vis sur plusieurs vertèbres) tout en diminuant les complications. »
Un parcours de soins optimisé pour les patients
Diminution du nombre d’interventions et d’actes médicaux. Le scanner BodyTom permet à lui- seul de fournir en temps réel au chirurgien des informations anatomiques précises dans tous les plans de l’espace (acquisition hélicoïdale), des informations dynamiques sur les vaisseaux (angioscanner, perfusion,…) et cela non seulement en neurochirurgie mais également en chirurgie orthopédique et thoracique. Ainsi, il est désormais possible de réaliser des interventions chirurgicales délicates avec une meilleure précision et une plus grande sécurité pour le patient. Par ailleurs, le contrôle obtenu au cours de l’intervention par le scanner BodyTom permet de réduire le taux de complications et donc de réinterventions, ainsi que le nombre d’examens radiologiques postopératoires tout en garantissant une meilleure réussite.
Amélioration des suites opératoires. Grâce à la très haute qualité des images restituées, le chirurgien peut ainsi réaliser plus facilement et avec précision des opérations mini-invasives. Le patient subit ainsi moins de traumatismes opératoires (saignements, douleurs postopératoires, cicatrices, risques d’infections…). Cela permettra à terme, une réduction de la durée d’hospitalisation et la réalisation de gestes chirurgicaux en ambulatoire.
« Cette imagerie peropératoire va nous permettre de réaliser de plus petites incisions chirurgicales avec un geste plus précis, de diminuer le temps de l’intervention et donc de réduire les complications infectieuses », ajoute le Professeur Metellus.
Une plus grande flexibilité qui va optimiser les ressources de l’hôpital
Doté de roues motorisées et d’une batterie intégrée, le scanner BodyTom est mobile et peut être amené jusqu’au patient transformant ainsi n’importe quelle pièce de l’hôpital en une salle d’imagerie de pointe. Son design permet également de prendre en charge toutes les corpulences, garantissant une prise en charge optimale pour tous.
Grâce à sa mobilité, BodyTom offre une mutualisation du scanner entre les différents services hospitaliers, optimisant ainsi l’activité chirurgicale de l’établissement. Outre son utilisation pour des chirurgies rachidiennes et crâniennes, ses usages sont multiples : orthopédie, traumatologie et radiologie interventionnelle.
Son gabarit peu encombrant est également une bonne nouvelle pour les blocs opératoires rarement équipés de scanners, notamment pour des contraintes d’espaces. Il leur est désormais possible de bénéficier d’un scanner de pointe, fluidifiant ainsi la gestion des interventions chirurgicales et évitant la surcharge des blocs.
« Nous avons décidé d’acquérir un second BodyTom pour l’établissement. Celui-ci sera mis à disposition de l’hôpital par Samsung et Stryker dans le but de développer de nouveaux outils en collaboration avec leurs centres de R&D et de devenir un centre pilote référent en Europe pour recevoir nos confrères neurochirurgiens et les familiariser avec cette nouvelle technologie », conclut le Professeur Metellus.