Pose de prothèses de genou et de hanche en ambulatoire : une opération rare en France proposée par le Dr Prost au sein de la Clinique Monticelli-Vélodrome à Marseille
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Mardi 30 janvier 2018
Le Docteur Didier Prost, figure de proue de l’ambulatoire en France, a récemment pris la parole lors des journées nationales de chirurgie ambulatoire qui avaient lieu les 10 et 11 janvier derniers à Paris. L’occasion pour lui de parler de la pose de prothèse de genou et de hanche en ambulatoire, qu’il réalise au sein de la Clinique Monticelli-Vélodrome à Marseille. Zoom sur cette technique innovante et très peu répandue en France.
De la RRAC à l’ambulatoire, le Docteur Prost prend la parole
Le Docteur Prost cherche chaque jour à améliorer le confort de ses patients. Après avoir réduit petit à petit le temps d’hospitalisation post opératoire en suivant le principe de la RRAC (Récupération Rapide Après Chirurgie), l’objectif pour le chirurgien est aujourd’hui de réaliser la majorité de ses opérations en ambulatoire. C’est une réelle avancée pour le patient. « Aujourd’hui, nous réalisons près de 60 % de nos opérations prothétique de la hanche en ambulatoire, et 50 % pour le genou. Dans la plupart des établissements, cela nécessite une hospitalisation de plusieurs jours. »
« Le RRAC était une étape. Nous avons réussi à réduire au fur et à mesure des années la durée d’hospitalisation post opératoire de plusieurs jours à seulement un ou deux grâce à une équipe pluridisciplinaire mobilisée. Grâce à l’ambulatoire, le patient peut ainsi rentrer chez lui le soir même », expose le Docteur Prost.
Cependant, ce n’est pas l’affaire du chirurgien uniquement. La réussite d’un service ambulatoire est davantage axée sur une efficacité organisationnelle pluridisciplinaire dédiée. Ce qui explique qu’elle soit assez peu développée dans l’Hexagone. « Nous sommes très peu en France à proposer ce type d’opération ». Le Dr Prost est d’ailleurs le seul chirurgien en région PACA à proposer une telle approche aussi clairement orientée sur l’ambulatoire (les opérations qui nécessitent une hospitalisation sont, elles, réalisées au sein de l’Hôpital privé Clairval ou Résidence du Parc)
L’enjeu pour cette architecture particulière des disciplines est d’améliorer continuellement le confort du patient.
Monticelli, une architecture axée sur le parcours patient
« La Clinique Monticelli-Vélodrome a été imaginée et conçue autour de l’ambulatoire et donc de l’expérience du patient, pour la rendre la plus confortable, fluide et efficace possible » poursuit-il. En effet, le travail se fait à la fois en amont et en aval. L’anesthésie est un point essentiel de la chaîne. En la rendant moins lourde, plus ciblée, et avec une analgésie par voie orale, cela permet d’en réduire les effets délétères. La sortie de chirurgie est, quant à elle, organisée pour permettre au patient de s’entretenir avec le chirurgien directement à son réveil, au sein du bloc, et ainsi éviter une longue attente pour le patient avant sa sortie. Il bénéficie également dans l’après-midi d’une séance complète de kinésithérapie lui faisant prendre conscience de ses possibilités de marche immédiate et permettant la validation de sa sortie par le chirurgien.
Les bénéfices sont donc multiples pour le patient. La récupération est plus courte, plus adaptée. Le fait de pouvoir rentrer chez soi permet au patient d’éviter les côtés négatifs d’une hospitalisation, comme le risque de maladies nosocomiales, les nuits loin de son domicile et améliore ainsi son confort et sa récupération.
Les patients ne sont pas abandonnés pour autant : des infirmières formées à la RRAC sont chargées de veiller sur le patient par appel réguliers. Un suivi internet est aussi proposé aux patients. Des kinésithérapeutes au chirurgien, l’action commune permet donc au patient d’être davantage acteur de sa guérison, tout en augmentant son confort.
La France en retard, Ramsay Générale de Santé aux créneaux
« L’ambulatoire est peut être un concept nouveau en France, mais il ne l’est pas du tout dans certains pays. Les États-Unis ou encore les pays Nordiques ont bien plus d’avance que nous sur ce sujet » se désole le Docteur Prost.
« Pour faire de l’ambulatoire, une réorganisation est souvent souhaitable, c’est ce qui peut rendre difficile une expansion rapide de la pratique ».
Avec 63 % de ses opérations réalisées en
ambulatoire1 contre 53 % de moyenne au niveau national
2 l’ambulatoire est un enjeu prioritaire pour le groupe Ramsay Générale de Santé. Des chiffres atteints notamment grâce à la clinique Monticelli-Vélodrome à Marseille qui réalise 94,4 %
3 de ses opérations en ambulatoire. La clinique a d’ailleurs servi de lieu d’accueil pour une formation dispensée par le Docteur Prost le 18 Janvier aux praticiens, infirmiers et kinésithérapeutes.
1 : Ramsay Générale de Santé (2016)
2 : Moyenne nationale, secteurs publics et privés confondus (2016)
3 : données PMSI (3ème trimestre 2017)